Jens Christian Grøndahl

Article rédigé le
23/9/2018

Ce livre est une apostrophe, à la fois exercice de deuil, de mémoire et de réflexion.Conversation avec l’écrivain Jens Christian Grøndahl autour de son roman Qu’elle n’est pas ma joie (Gallimard 2018)

Jeudi 18 octobre à 19hentrée libre

Qu'elle n'est pas ma joie / [Tit er jeg glad]Trad. du danois par Alain Gnaedig

«Voilà, ton mari est mort lui aussi, Anna. Ton mari, notre mari. J’aurais aimé qu’il repose à côté de toi.»Ellinor a soixante-dix ans. Elle vient de perdre Georg, son mari, et elle a rapidement décidé de vendre leur maison, dans la banlieue chic de Copenhague, afin de retourner vivre à Vesterbro, le quartier populaire de son enfance. Et Ellinor va se raconter. Elle s’adresse à Anna, sa meilleure amie, qui était la première femme de Georg. Et la maîtresse de Henning, son mari à elle. Anna et Henning ont été emportés par une avalanche dans les Dolomites, pendant des vacances que les deux couples passaient ensemble, au cours des années soixante.Ce roman d’une vie vécue longuement à la place d’une autre mêle les surprises, la rancœur, l’agressivité et la jalousie. Et les regrets : «Nous, qui ne sommes plus aimés, nous devons choisir entre la vengeance et la compréhension», écrit ainsi Ellinor.

Ce livre est une apostrophe, à la fois exercice de deuil, de mémoire et de réflexion, où le «tu» donne une immédiateté nouvelle à la palette du grand écrivain qu’est Jens Christian Grøndahl.

Christine
Melchiors